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Last modified by Ludovic Dubost on 2021/02/05 15:47

De fil en aiguille, de Steve Jobs à Steve Jobs

Il est temps que je reblogue un peu. Je vais commencer par quelques articles intéressants que je viens de lire.

Tout d'abord, pendant mes lectures sur feedly, je tombe sur l'article d'ostatic Take Steve Jobs' Android Comments With a Grain of Salt suivi du billet Good Artists Copy, Great Artists Steal de Jonathan Schwartz. Ces articles très intéressants sont à mettre en perspective des bataille judiciaires actuelles contre Android et bien sûr du système des patentes qui nous propose un monde judiciaire et le contrôle de la technologie plutôt qu'une compétition libre et ouverte qui vise aussi la plus large diffusion de la technologie. En tant que consommateur d'Apple, si d'un côté j'apprécie la qualité des produits, je ne suis pas dupe de l'enfermement proposé et du refus de la plus large diffusion de la technologie par soucis de profit. L'iPhone 4S dont la principale innovation est le logiciel Siri qui "ne fonctionne pas" sur iPhone 4 est un bon exemple de ce refus de large diffusion. Si Apple pense qu'il est temps de monétiser au maximum la franchise iPhone par ce type de pratique, il est sûrement signe qu'il est temps de passer à Android.

Ensuite je tombe à la fin de l'article de Jonathan Schwartz sur Smugmug ou je tombe sur la phrase suivante:

"We'll always be smaller than the photo-sharing divisions of giant companies. Which is a very good thing."

En effet, la seule issue n'est pas la multi-nationale qui domine le monde. Il y a de la place pour beaucoup, beaucoup de petites entreprises viables, avec des employées qui aiment ce qu'ils font. Sur cette page, je trouve cette phrase de Steve Jobs:

"The only way to do great work is to love what you do."

Sur ce point, et beaucoup d'autres, il a raison. Et la boucle est bouclée.

Killer Screen Saver in HTML/CSS/JS: TV and News mashup of XML-TV and Google News using XWiki

It's been a long time that I wanted a beefed up screen saver which shows relevant information to me. I like very much the RSS Screen Server of Mac OS X (or the Time Machine version which is also nice) which can display an RSS feed but found it too limited as it does not display enough articles and enough of the content of the feed.

My initial idea is to have a nice graphical display of relevant and LIVE news, which would scroll news and use as much of your screen real estate. In my vision, I'd like ultimately to see this application running on an external screen (a big LCD or an iPad) in my home.

Nouvelle Skin sur ce Blog

Je viens d'installer la nouvelle skin d'XWiki sur ce Blog qui permet de choisir facilement les couleurs !

Séminaire sur le Grand Emprunt

Jeudi dernier 10 Septembre, j'ai été invité à participer au "séminaire" sur le grand emprunt. Voici quelques remarques concernant ce séminaire.

Je partage en très grande partie [l'avis de Daniel Glazman sur ce séminaire>http://www.glazman.org/weblog/dotclear/index.php?post/2009/09/10/Seminaire-gouvernemental ].

Il est en effet difficile d'appeler cela un "séminaire" et de parler de "travaux". Je comprends que l'enjeu principal est de faire "aimer" le numérique à la commission du grand emprunt, mais il n'en reste qu'il y aurait pu avoir plus de débat et de participation de la communauté du numérique, et la tout était préparé d'avance.

Pour les intervenants j'ai trouvé Marc Simoncini (Meetic) particulièrement bon et juste dans ses explications sur les difficultés rencontrées par un entrepreneur français ou européen. On retiendras "nous avons couru le 110m haies, nos concurrents ont couru le 110m à plat". 

Pour ce qui est des investissements proposés:

Pour le Très haut débit, même si la connectivité des zones reculées à un aspect "reduction de la fracture numérique" intéressant, l'ADSL déjà de ce point de vue est à mon sens suffisant et je ne vois pas trop l'intérêt économique de se battre pour du THD en zone rurale, donc financer le THD alors que les opérateurs sont déjà bien incités par les possibilités de gains ne me semble pas super efficace hormis pour accélérer la mise en oeuvre sur les zones les moins économiquement rentable (petites villes). Par contre il y à un enjeu de concurrence. Il faut une ouverture réelle de la concurrence dans le THD. Et de grâce, vendez la 4ème licence à Free. Il y a besoin de cet acteur dans l'espace concurrentiel des Télécoms.

Pour le logiciel, le fond structurel du FSI (Fond stratégique industriel) me semble intéressant, car en effet les entreprises françaises du secteur sont sous-capitalisés et cela limite clairement leurs ambitions. Se développer à l'international c'est quasiment se "vendre" ou "s'exporter".

Je partage l'avis d'Olivier Ezratty (et partie 2 et partie 3) qu'il faut aussi redéployer des investissements lourds par forcement bien orientés. Le CIR va trop aux grandes boites et ce n'est pas un usage efficace du point de vue de la compétitivité de notre industrie surtout dans le serveur du logiciel et du Web. Une extension vers l'innovation, en couvrant aussi le marketing et l'export serait particulièrement utile aux PME innovantes.

Pour la mutualisation des infrastructures, je ne vois pas bien ou mènerait la proposition de Bull de faire des datas-center.. Si google est fort, ok ils ont de la techno, mais ils ont surtout la pub sur le moteur de recherche qui finance les datas centers. Financer l'infrastructure sans le modèle de revenu ne me semble pas intéressant. Par contre financer les logiciels Open Source de Cloud Computing pour que des sociétés comme OVH ou Gandi puissent déployer des services de Cloud Computing ca cela me semble intéressant. Un initiative Cloud Computing Open Source me semble nécessaire et peut recevoir du financement

Pour le numérique "public" type "numérisation des contenus" ou "services publics numériques", c'est sûr il faut investir. Il faudrait par contre éviter que cela aille tout aux grandes SSII et que cela aide aussi le développement des startups avec des services innovant. Le volet "commande public" qui normalement doit faire suite aux appels a projet serious gaming et web innovant (XWiki est leader du projet 'Wiki 3.0') sont intéressants dans ce sens. Cela mériterait d'être renforcé.

Claude Allègre attaque Internet et la Gratuité

Claude Allègre dans un article publié sur le site du Point, titré "Non à la commercialisation du gratuit", fait plusieurs attaques contre la Gratuité (hors monopole de l'état !!!!!!), l'Internet ("jungle inextricable").

Jean-Michel Planche c'est fendu d'une réponse assez complète à laquelle j'adhère largement et je ne vais pas répondre sur ces parties. Par contre, en tant que PDG d'une entreprise qui fait "don" de son source sous licence libre et qui "commercialise" cela, forcement cela demande de répondre.

Le plus choquant pour moi est cette phrase:

"Comme l'a bien montré Maurice Godelier dans son livre « L'énigme du don », la gratuité sans échange doit rester un monopole de la collectivité, de l'Etat, qui l'organise de manière à préserver l'équité. Si le don n'est pas un échange, il aliène celui qui reçoit et détruit le lien social."

J'hésite à dépenser des sous pour lire ce livre qui d'après Claude Allègre est une si belle démonstration sûrement scientifique de l'immense déchéance que représente le fait de participer à l'activité sociale en partageant le fruit de son travail de façon libre et gratuite (ce qui n'exclut pas la possibilité d'en vivre). En tout cas dés que j'entends le mot "monopole" j'ai peur. Et ce quelque soit ce monopole, privée ou public, payant ou gratuit.

Mais qu'est-ce que la "gratuité sans échange" ou la "gratuité avec échange" ? L'article de Claude Allègre est sur ce point fait l'allégations complètement gratuites et pas claires. 

Il me semble extrêmement présomptueux de vouloir réguler ce domaine la. Il n'y aurait plus de limites, et on dériverait rapidement vers la dictature des idées. 

Peut-être que la gratuité peut créer une "aliénation" ou plutôt une "dépendance" mais comme l'a montré notre industrie informatique le fait d'acheter n'empêche pas non plus cette dépendance. La seule chose dans notre domaine qui empêche la dépendance c'est "l'open source" (qui est gratuit par corollaire à un certain point) puisque qu'il donne des libertés à l'utilisateur. 

Pour ce qui est de détruire "le lien social" je ne sais pas trop de quel lien Claude Allègre parle, mais au contraire les échanges sur Internet à base de contenus gratuits et/ou de sites ou logiciels gratuits et souvent open-source sont générateurs d'un lien social bien plus fort et solide. Les communautés par exemple du logiciel libre sont un exemple fort. 

Pour autant la gratuité peut-être un leurre, mais ce n'est pas la "gratuité sans échange", mais pour moi c'est la "gratuité sans liberté". Lorsque j'utilise un produit gratuit ou non, je me méfie non pas du fait de la quantité d'argent que j'ai donné (ou non en cas de gratuité), mais je me méfie de la liberté que j'ai d'arrêter de l'utiliser. Je me méfie de l'investissement personnel (ou en groupe avec mes amis ou mon entreprise) que je fais dans cette solution qui pourrait changer unilatéralement sans que je ne puisse rien faire. Je me méfie aussi du degré d'ouverture et de liberté de modification au produit, car cela à un impact sur son évolution future (un produit fermé arrêtera un jour d'évoluer car unilatéralement son propriétaire ne voudra pas le faire évoluer dans la "bonne" direction. C'est le mécanisme darwinien ou anti-darwinien induit par la fermeture de la solution). Et si j'ai investi dans cette solution qui n'évolue plus j'ai perdu, et ce que la solution soit gratuite ou payante.

Prenons un exemple: Skype.

  • Skype est gratuit pour les services de base.
  • Pourtant Skype rapporte beaucoup d'argent et pas par la publicité, mais par les services additionnels.
  • Skype est très fermé (les APIs sont pas terribles, incompatibles d'une plateforme à l'autre, le réseau n'est pas ouvert aux autres réseaux).
  • Mais Skype est un bon produit bien fait (hormis que ce matin sur iPhone il plantait bien), et nous l'utilisons dans notre entreprise avec succès.
  • Nous payons d'ailleurs pour les communications Skype-out que nous faisons avec Skype (mais en même temps elles sont moins chères que bon nombre d'opérateurs fixe).

Mais Skype appartient à eBay et n'a pas beaucoup évolué ces dernières années. Aujourd'hui l'innovation est sur Jabber et le standard XMPP. Jabber est open-source et XMPP un standard. Google Talk utilise ce standard. La dernière innovation de Google, Google Wave utilise aussi ce standard. Mais chez XWiki on utilise "Skype" car cela à mieux marché pour nous pour des petits détails. Mais je suis conscient que cela nous "coince" dans une solution qui n'est pas porteuse d'innovation, alors que la solution Jabber/XMPP l'est. 

Le même exemple est valable pour un logiciel propriétaire payant. Et le contre exemple est valable pour une solution gratuite comme Google Talk qui est ouverte aux standards, et ce point de vue la si Google est monopolistique dans le domaine de la recherche et dominateur sur la publicité sur Internet, il faut reconnaitre que c'est un bon citoyen "open source" et du monde des "standards". Le code source de Google Chrome, d'Android et bientôt de Google Wave en fait un contributeur majeur de l'open source (ce qui ne rend pas Google exempt de défauts ni de volonté d'être dominant).

Ce n'est pas le don qui est un facteur d'aliénation, mais l'absence de liberté, qui en informatique correspond à l'absence de "standard" et l'absence d'ouverture (APIs ou Source du logiciel). A l'inverse la liberté par les APIs par l'Open Source est un facteur de progrès phénoménal, car il permet au logiciel d'évoluer.

Il y a bien sûr une complexité, qui est le lien entre "Open-Source" et "Gratuité". Si c'est open-source c'est forcement gratuit ? Et si c'est gratuit (ce qui n'est pas obligatoire), il n'y aurait pas de revenus et le produit ne peut pas se développer. C'est en effet une difficulté à court terme, car en diffusant le logiciel gratuitement (ce qui n'est pas obligatoire) on réduit un peu le financement jusqu'à que le volume de business induit par la diffusion massive compense cela. Je ne vais pas m'étendre sur le fonctionnement du "business model" open source ici, mais juste vous dire qu'il y a des sources de financement et que c'est bien la liberté des entrepreneurs de décider la façon dont ils veulent développer leur entreprise.

La chose qui est importante et qui m'a fait créer une société en Open-Source c'est le fait d'être convaincu que mon entreprise sera un "meilleur" citoyen en faisant de l'open-source, que ce soit par notre production ou par le faire de participer au fait que les logiciels et solutions informatiques soient plus ouvertes et respectueuse des standard (voir les longs articles de Tristan Nitot sur le Standblog qui explique que l'impact de Mozilla va au delà de Mozilla lui même puisque cela met la pression sur les autres développeurs de navigateurs pour supporter les standards).

Mais loin de moi l'idée de vouloir imposer quoique ce soit aux autres entrepreneurs. Je reconnais la liberté de développer son entreprise comme bon lui semble, et je regarderais en tant qu'utilisateur chaque solution qu'on me propose en pesant le pour et le contre. Et en informatique l'aspect open-source comme l'aspect respect des standards sera un aspect important car facteur à mon sens de liberté et de progrès social, et je ne manquerais pas de le dire à mes clients et prospects. C'est en fait au même niveau qu'acheter "bio" ou "équitable".

De ce point de vue, l'article de Claude Allègre est choquant car il s'érige en porteur de la vérité absolue et en moralisateur. L'Internet n'en est qu'à ses débuts et s'il déstabilise des business existants porteur de progrès social, ce n'est que minime par rapport au progrès social direct et indirect crée par ces outils. Plutôt que se battre pour essayer de protéger coûte que coûte des systèmes obsolescents le monde politique devrait beaucoup plus s'intéresser à comment favoriser encore plus de progrès avec l'aide d'Internet.

Gartner analyzes OT used by Google Wave and detects WOOT (the algorithm used in XWiki Concerto)

In an article called "The secret sauce behind Google Wave" (via onGWT), Gartner Analyst Ray Valdes analyzes OT (Operational Transform), the algorythm that Google Wave uses for doing real-time synchronous editing of a document and conversation in Google Wave. 

He did a pretty complete article on the subject, but what is even more interesting for me and XWiki is that he picked up WOOT the algorythm developped by INRIA which is what XWiki Concerto uses at it's core to replicate Wiki on a P2P network. Actually XWiki uses Wooto, and optimized version of WOOT (explained in the PDF here: http://www.inria.fr/rrrt/rr-5580.html)

This is quite cool to see that a similar technology is used in Google Wave. It is very nice to see an implementation on the client side, especially if they publish it as open source as it seems intended. 

Seeing Google pick up the need to work at the same time on Wiki style documents and work on conversations at the same time and all this in real-time is great. In the last few years we have worked on multiple technologies to enable this:

All these principles are also there in Google Wave, and we look forward to see the open-source code to see how we can join the effort and connect our technologies to the technologies and protocols that Google has developped. 

Google Wave seems to be a great individual productivity tool which allows to launch and run conversations and integrate more than just messages but documents and application inside the conversation. Now we believe that Wikis have a very big role to play in the mix, as they are needed to really organize the information in the Way the team wants to interact with it. Waves should be inserted and published inside a Wiki so that newcomers can navigate in them in them and that everybody in the team can view the content's organization in the same way. It will be very exciting to see how we can integrate the discussion flow in the process of creating share knowledge.

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Happy blogging!

Microsoft Sharepoint: un succès vraiment sans partage ou bien une bonne propagande ?

01net vient de publier dans leur édition du 7 Mai 2009, une enquête d'Alain Clapaud titrée "Collaboratif: Le succès sans partage de Sharepoint" qui ressemble beaucoup plus à une publicité (gratuite ?) qu'a un article représentatif de la réalité. (Voici la couverture).

On pourrait s'attendre au vu d'un titre comme cela, d'un comparatif de déploiement de diverses solutions collaboratives avec chiffres a l'appui montrant que Sharepoint est plus déployé que d'autres solutions (portails, espaces collaboratifs, blogs, wikis, réseaux sociaux, cms) qui font pourtant légions. 

L'article en question ne contient comme seuls chiffres:

  • une indication de 100 millions d'utilisateurs et de chiffre d'affaire supérieur au milliards de dollars (sans source)
  • des statistiques de raisons et types de déploiement de source ESG
  • une étude "Global Intranet Trends" indiquant que 55% des entreprises interrogées ont ou vont déployer Sharepoint

Pour le milliards de CA, c'est un chiffre que j'ai déjà entendu et qui à priori est de source Microsoft. Aucun données financière "officielle" de Microsoft n'indique de CA pour la gamme Sharepoint et Microsoft à bien entendu intérêt à annoncer des chiffres flatteurs. Est-ce que ces chiffres sont des "vrais" CA de Sharepoint ou le client est parfaitement conscient de payer Sharepoint, ou bien inclus-t-il aussi un pro-rata de contrats globaux dans lesquels Sharepoint est inclus de fait ? Bien entendu on ne le sait pas. Je penche bien sur pour le pro-rata, car nous entendons extrêmement souvent que Sharepoint est "gratuit". L'étude cité par 01net indique d'ailleurs de 33% des interrogés ont volonté de standardiser sur les applications Microsoft (dont on sait qu'une des raisons est le "deal" global permettant de payer les logiciels phares de Microsoft cad Windows, Office et Exchange à des prix intéressants). Un autre chiffre indique de pour 25% des interrogés la raison est la livraison gratuits avec WIndows Server.

Pour l'étude "Global Intranet Trends", il s'agit apparemment de cette étude (non cité dans l'article), qui a consisté à interroger 226 "intranet managers" de département Communication ou IT et ce "around the world" (c'est à dire pas seulement en France). On ne sait pas si il s'agit de grande ou petites entreprises et on ne sait pas s'il vont déployer d'autres outils. Ce qui est clair par contre c'est que c'est très orienté "Communication" et non "Collaboratif". Il s'agit donc plus d'une statistique indiquant des déploiements Sharepoint pour faire des sites Intranet que pour faire du collaboratif. On pourra sûrement trouver qu'un grand % vont déployer des CMS open source pour ce genre d'usages. Il est aussi a noter que l'étude comprend une section spéciale "Microsoft SharePoint 2007". Rien ne nous indique que dans cette étude il n'y a pas sur-representation d'entreprises déjà utilisatrices de Sharepoint.

Pour ESG, cela semble être cette étude ou il s'agirait de "485 IT decision makers from North America and Western Europe" et semble tout à fait sérieuse. Ceci dit, cette étude n'interroge que des utilisateurs de Sharepoint et non pas les "non-utilisateurs".

Mais ou sont donc les chiffres montrant des déploiements d'autres technologies ? Google Apps, Wikis, Blogs, Réseaux Sociaux ou CMS ? Non aucun chiffre, et pourtant l'article est titré "Le succès sans partage". C'est bien entendu faux. D'autres outils ont un grand succés aussi auprès des entreprises. Rien que dans le domaine des Wikis, Atlassian Confluence à des milliers voire dizaine de milliers d'entreprises clientes, XWiki ou Mindtouch ont plus de 10000 téléchargements par mois, SocialText ou Jive Software ont aussi beaucoup de clients. Dans le domaine des portails, eXo Platform , Liferay et les fournisseurs de portails propriétaires sont aussi largement utilisés. Alfresco, Nuxeo, eZPublish, Typo3 ou Drupal sont aussi des ECM et CMS à grand succès (tous open source). Et côté réseaux sociaux, il existe bien sur des solutions dont IBM, Bluekiwi ou elgg. Si l'on somme les utilisateurs de toutes ces solutions, on aura sûrement des centaines de millions, ce qui montrera un marché bien plus fragmenté que l'article de 01net le laisse entendre. D'ailleurs les études du Gartner n'indique aucun leader dans ce secteur pour le moment.

Quoi qu'il en soit, mon article ne vise pas à nier le fait que beaucoup d'entreprises déploient Sharepoint, Elle le font en effet, et cette étude montre d'ailleurs qu'une grande raison est la standardisation vers la stack Microsoft, ce qui n'est pas quelque chose de nouveau et on peut faire confiance on géant de Redmond pour utiliser tous les moyens nécessaire pour que leur clients soient "full" Microsoft. Le "deal" global incluant Sharepoint est un de ces moyens. C'est d'ailleurs d'autant plus important pour Microsoft que Sharepoint soit utilisé plutôt que d'autres outils comme des Wikis, car cela permet a Microsoft de s'assurer que le document Office aura toujours une place prépondérante ce qui assurera que la "rente" Microsoft Office (plus de 10 Milliards de $ de revenu annuel) continuera à fonctionner. 

Il ne s'agit pas de le nier, bien qu'on puisse le déplorer. En effet beaucoup d'entreprises s'enferment avec Sharepoint dans le même mode de collaboration inefficace centré autour des documents Office. Si les entreprises vont un peu améliorer la situation avec Sharepoint, le problème de l'organisation de l'information sous forme documents ne sera pas réglé pour autant. Sharepoint et les documents "Office" cloisonne les informations et les empêches de circuler et d'être consultés efficacement. 

Voici un article qui indique les limites de Sharepoint et le manque de fonctions "sociales":

http://www.personalinfocloud.com/2009/03/sharepoint-2007-gateway-drug-to-enterprise-social-tools.html

Pour moi l'élément clé est simple. Pour casser les silos, pour organiser l'information efficacement il faut sortir de la "taxonomie", il faut les "liens", le "graphe" et la "folksonomie". L'organisation de l'information sous forme "Wiki" est clé pour cela. Pour moi les Wikis sont les outils qui ont le meilleur équilibre entre "efficacité instantanée" (besoin court terme d'efficacité sur la tache du moment) et "capitalisation" (besoin moyen terme nécessaire à l'efficacité collective). Le premier besoin est prouvé par l'expérience du grand nombre d'entreprises efficaces grâce à l'utilisation des Wikis (si les Wikis demandent aux utilisateur de "comprendre" le mode de travail Wiki, les utilisateurs avec le bon accompagnement s'y mettent très rapidement). Le second point est prouvé par le succés d'un Wikipedia qui montre comment une grand quantité d'information est efficacement organisée en mode Wiki.

Si vous faites partie d'une de ces nombreuses entreprises qui ont ou vont déployer Sharepoint sans trop savoir pourquoi, juste parce les autres le font, ou parce Microsoft vous dit que c'est ça l'outil à utiliser, venez nous voir et on vous montrera pourquoi il vaut mieux passer dés maintenant à l'entreprise 2.0 et changer le mode de gestion de l'information. Car en final une fois que les silos seront crées, vos employés habitués à Sharepoint, il sera encore plus dur de faire les changements nécessaire pour corriger le tir. Et si vous attendez de Microsoft la solution miracle dans la prochaine version, demandez vous quelle raison saugrenue amènerait Microsoft à vous faire organiser l'information autrement que dans un document Word de 30 pages sachant que la suite Office génère plus de 10 Milliards de $ de CA par an. Sans compter que les prix d'aujourd'hui de Sharepoint pourront changer si Microsoft sent la possibilité de générer plus de revenu sans mettre en danger les lignes de produits existantes.

Il est d'ailleurs très économique de vérifier tout cela car soit en Open Source en téléchargement un Wiki (au hasard XWiki sur http://www.xwiki.org) ou bien avec nos services vous pouvez mettre un Wiki sur un projet pour des budgets très raisonnables. Nous disposons aussi de services d'accompagnement pour vous aider à intégrer le mode de travail Wiki. Visitez http://www.xwiki.com pour plus d'informations.

Mon premier diplôme de chef d'entreprise

Je viens de recevoir mon premier diplôme de chef d'entreprise. Je dois dire que j'en suis trés fier. Le voici:

J'en profite pour remercier publiquement la Direction des Impôts et le Ministère de la Recherche qui ont procédé aux contrôles rapidement ce qui était important afin de débloquer notre Crédit Impôt Recherche.

For my english speaking readers, this means that the French equivalent of the IRS that checked the XWiki SAS accounting finished their investigations on our 2006-2008 accounting without anything to rectify. 

Les outils de réseaux sociaux ont ils du mal à pénétrer l'entreprise

J'ai été contacté pour réagir à un communiqué de presse concernant l'organisation d'un séminaire consacré aux réseaux sociaux en entreprise organisé par l'université du Michigan. La question posée était "J'aurais voulu avoir votre réaction sur le sujet : 5 ans après le concept du web 2.0 et 2 ans après celui d'entreprise 2.0, cela me semble étonnant que l'on en soit encore à se poser la question du pourquoi d'un réseau social en entreprise. Qu'en pensez-vous ?"

Malheureusement je n'ai pas répondu assez vite ce matin et ma réponse n'a pas pu être reprise dans l'article publié sur le site de l'Atelier.

Donc voici ma réponse:

Les concepts de l'Internet ont toujours pris du temps à penetrer l'intérieur de l'entreprise. Il y a plusieurs freins:

  • les utilisateurs doivent encore être éduqué et formés
  • la mise en place des outils coute de l'argent (les réseaux sociaux sur le net sont payés par la pub) et les entreprises font des arbitrages d'investissement
  • les DSI preferent acheter a Microsoft et IBM plutôt qu'aux sociétés innovantes et l'offre des acteurs en place est déficiente

Par ailleurs, les réseaux sociaux en eux mêmes ont un intérêt pour les grands groupes ou le grand nombre d'employés fait que les personnes se connaissent mal. Par contre pour les plus petites entreprises c'est discutable.

Pour finir les réseaux sociaux ne sont qu'une petite partie des outils web2 que les entreprises peuvent mettre en place, et les arbitrages font que l'investissement va surement à d'autres logiciels.

Personnellement c'est ce dont je suis convaincu: les outils de réseaux sociaux sont moins importants que les outils de travail collaboratif Web 2.0 tels que les Wikis. Des outils comme les Wikis s'inserent mieux dans le processus de travail de l'entreprise et peuvent apporter directement une amélioration d'efficacité dans l'exécution des missions de l'entreprise tout en réalisant la promesse de capitalisation de l'information (prouvée par Wikipedia). La réalisation de ce double objectif en fait un outil plus important à mettre en oeuvre. Les fonctions de réseaux sociaux par contre peuvent être en collision avec la fonction annuaire de l'entreprise d'une part et les fonctions de travail collaboratif d'autre part.