Archive

Last modified by Ludovic Dubost on 2021/02/05 15:47

Blog - posts for April 2004

Non aux brevets logiciels

Il est rare que je sois militant.. J'ai tendance d'habitude à être plutôt retenu en particulier quand je ne connais pas trop le sujet..

Mais dans le domaine des brevets logiciels, je connais un petit peu, puisque que je figure sur le brevet EP20000988920.

Ce brevet qui soi-disant protège un procéde de mesure d'audience, ainsi que celui de nos concurrents qui nous ont attaqués en justice aux USA avec leur brevet de mesure d'audience est aussi innovant que le brevet que j'ai très envie de déposer afin de proteger la mesure de la transmission de pensée en enregistrant les emissions du cerveau à l'aide d'appareil de mesure de type scanner, microscope à effet tunnel ou autre oscilloscope lié à une technique largement connue de miniaturisation (venue des nanotechnologies).

En fait la spécialité des brevets est de prendre des choses déja existantes, de passer 5 minutes à reflechir comment les appliquer ensemble à un domaine différent (mais en fait pas si différent que cela) et ensuite de demander à un spécialiste d'en faire une demande de brevet.. Facile..

Ceci ne remet pas en cause le caractère innovant du projet en tant que tel, car lancer un business dans un nouveau domaine, même en appliquant des méthodes connues dans un autre domaine, n'est pas chose aisée. En effet, il est nettement plus dur de faire un business plan, un produit et ensuite de réaliser le projet et de convaincre les clients.

Mais le plus ennuyeux dans l'histoire, c'est que les brevets sont ensuite utilisés pour l'objectif contraire de ce pourquoi le code de la propriété intellectuelle avait été edictée (aussi bien aux USA qu'en Europe). En effet, l'objectif de la propriété intellectuelle n'est pas du tout de protéger la propriété comme si les idées était un bien mais d'encourager l'innovation en permettant une retribution des inventeurs.

Or ici, il ne s'agit plus vraiment d'inventeurs, mais bien plus souvent d'une bande de gosses qui crient "prems" dans la cours d'école.

Certains diront, que si le brevet n'est pas valide, il sera soit refusé ou alors le procès sera sans suite..

Le premier scénario est très improbable car l'EPO (Européan Patent Office) et le USPTO (United States Patent and Trademark Office) ne font pas vraiment de gros efforts pour valider ou non des demandes qu'ils ne comprennent pas forcement ou manquent de temps. Il semblerait surtout qu'ils n'ont pas vraiment envie de cracher dans la soupe du métier..

Le second scénario est certes probable, mais entre temps le mal est déjà fait:

- la société attaquée est discréditée ou considérée par ses clients comme "a risques" (argument clairement utilisé par le concurrent qui nous avait attaqué en plus de bien indiquer qu'il avait plus de sous que nous et qu'on allait crever avant lui)

  • destabilisation financière du petit par le gros (tactique qui consiste, quand le concurrent à moins de sous en reserve, à lancer une course à la dépense (le procès en est un, le dumping un autre, mais plus risqué juridiquement) jusqu'a que le concurrent ne puisse plus se défendre et soit obligé de capituler.
  • distraction du management, qui s'occupe du procès au lieu s'occuper de business..

    Ayant vecu cela de l'intérieur, je peux vous assurer que ce genre de situation ne donne pas envie d'innover car de toute façon que le brevet soit dans son camp ou dans celui de l'autre, on sera toujours perdant par rapport à un gros.

    Je suis sûr que, comme pour protéger les chirurgiens des fatalités de la vie, les assureurs se feront un plaisir d'assurer les PME sur les risques liés aux procès. D'ailleurs, il commence, dans le domaine des logiciels libres, à exister des fonds de défense aux USA.

    Je ne parlerais même pas ici de l'impact que les brevets logiciels peuvent avoir sur ces logiciels libres qui est évident quand on sait que Microsoft considère la propriété intellectuelle comme son arme principale pour les contrer.

    Mais je m'interrogerais plutôt si nous souhaitons un monde ou le procès deviendra une commodité; si nous souhaitons réellement protéger l'innovation ou bien donner encore plus de puissance de feu aux multinationales puissantes qui ne se géneront pas pour s'en servir contre les petits..

    Rappelons nous que ces dernières années, pendant les entreprises de plus de 200 salariés ont perdus plus de 800000 emplois, les entreprises de moins de vingt salariés ont crées plus d'1.2 Millions d'emplois..

    Il serait temps de réévaluer nos priorités.

    Note: si vous voulez un exemple didactique de l'impact que pourraient avoir les brevets logiciels suivez de lien. Vous pouvez aussi y signer une pétition contre les brevets logiciels.

Europe

DSK vient de publier sur son blog un résumé de son premier discours de la compagne européenne. Après l'avoir lu j'en ai profité pour aller voir ce que l'UDF et l'UMP peuvent dire sur le sujet.

Il faut noter que le document de DSK est le seul réellement orienté pour les éléctions européennes. Dans le cas de l'UDF j'ai récupéré des infos sur l'europe sur leur site Internet. Quant à l'UMP, je n'ai pas pu aller sur le site qui ne repondait pas. J'ai du alors me contenter du discours de Jacques Barrot (Président du groupe UMP à l'assemblé nationale) lors de l'elargissement de l'union.

J'ai du faire plusieurs passes pour chercher ou étaient réellement les différences d'analyse. Ce que j'ai trouvé:


  • Institutions

    - Les trois partis soutiennent le projet de constitution et d'évolution des institutions européennes et se felicitent des objectifs sociaux indiqués dans le projet. DSK insiste beaucoup sur la nécéssité de politiser l'europe (il aimerait des listes uniques sur toute l'europe). Jacques Barrot parle d'Europe de la Défense. L'UDF, aimerait doter l'europe de vrais compétences politiques.

    Personellement j'aimerais voir plus souvent les hommes politiques des autres pays faire campagne chez nous. L'interview de Tony Blair en français à la télévision française était très impressionante. L'emergence d'une réelle classe politique européenne ayant une portée sur l'ensemble des pays de l'union semble encore assez loin et on ne voit pas encore bien comment cela va fonctionner.

    D'autre part, DSK propose une fusion des siéges européens à l'OMC, au FMI et au G7. Cela pose deux problèmes:

    - comment appelera-t-on le G7 ?

  • comment fait on pour le siège a l'OMC qui est déja unique ?

    DSK ne s'oppose pas non plus à un gouvernement mondial. Tout dépend de ses compétences (quels seront les règles de subsidiarité). Il faut que la diversité soit aussi possible car la pensé unique peut mener à des catastrophes. Je trouve que le fait de faire des choses séparement et de se rencontrer de temps en temps pour voir ou on en est n'est pas si mal non plus. On peut être critique ou adminiratif de la politique des Etats-Unis mais on ne peut pas nier que le fait de voir les différentes politiques à l'oeuvre permet de faire un analyse nettement plus avisée. De toute façon ce n'est pas pour tout de suite.


    • Social

      - Tout le monde se felicite que le projet de constitutions contienne des objectifs sociaux pour l'Europe. L'UDF et DSK s'inquiètent de la dérive purement libérale de l'Europe, plutôt dû aux objectifs donnés à la Communauté "Economique" et pensent que les évolutions des institutions permettrong d'agir sur cet aspect de la construction Européenne. DSK cite juste l'environnement. L'UDF demande une politique plus audacieuse.

      - Seul DSK pousse un peu plus loin dans cette direction en parlant de "socialisme de redistribution, de production et d'emancipation". J'ai pas tout compris d'ailleurs.. Cela semble faire partie des propositions les plus à "gauche" de son discours.

      III. Modèle et Identité Européenne

      Chez DSK, il appele cela le modèle européen. Jacques Barrot l'appele l'identité européenne. Une chose et sûre il y en a besoin. Cela n'est pas forcement encore assez développé pour voir les reelles différences d'opinion.

      IV. Quelles frontières

      l'UDF se pose la question des frontières. Doivent-elle être celle de l'europe géographique ? Est-ce que les pays candidats veulent le même type d'union ? DSK voit la méditérannée comme mer intérieure. Jacques Barrot s'inquiète indique le besoin de cohérence de l'Europe et indique le besoin de rendre les nouveaux arrivants plus cohérent avec les 15 pays originaux de l'union.

      De façon générale ce sont plus des questions que des avis de la part des différents acteurs.


      En conclusion, j'aime bien l'engagement assez fort de DSK pour la politisation de l'Europe. Seul Jacques Barrot parle de l'europe de la défense qui est un sujet important.

      Côté social il est important de savoir quel programme global sera proposé pour l'union. Je suis moins fan de ce qu'a dit DSK, car ce n'est pas clair. On ne voit pas bien quel problème il règle et ce n'est pas développé en terme de solutions.
      De la cohérence dans ce domaine est nécéssaire. Outre le problème du dumping social, c'est un frein à la mobilité.

      Sur l'identité, l'elargissement de l'union en fait un challenge encore plus grand, à moins que l'identité européenne soit justement la liberté, justice, solidarité et diversité..

      Pour ce qui est des frontières, personnellement je pense qu'il faut déja s'occuper de l'europe à 25, d'avoir des accords d'echanges (personnes, commerces, politiques) avec les autres pays et surtout de s'occuper à aller encore plus loin dans l'union avec ceux qui le souhaitent (comme sur l'Euro). Ceux qui ne veulent pas y aller tout de suite rattraperont le train.

      Pour finir, j'ai trouvé par hasard sur internet un programme alternatif interessant. Mais comme il n'y a pas de programme européen je n'ai pas pu l'intégrer à ce comparatif.

Congrès Net2004 de l'AFNET

Les 6 et 7 avril s'est tenu au Ministère de la Recherche et de l'Innovation le congrès Net2004 de l'AFNET (association francophone des utilisateurs du Net), association qui meriterait d'être plus connue car les actions qu'elle entreprent sont très intéressantes et réellement importantes:

- projet e-PME afin d'accompagner les entreprises aux changements liés à l'introduction des méthodes de travail numérique (actuellement dans le domaine de l'aéronautique). On peut regretter que cela ne soit pas étendu à d'autres domaines, mais il faut bien commencer par quelque chose.

- l'Internethon, visant à recycler les vieux PCs et après reconditionnement à les redistribuer aussi bien en France que par exemple en Afrique.

- des communautés de travail autour de l'adoption des techniques de travail numériques et des technologies Internet.

Pour revenir aux deux journées de débats quelques points intéressants:

- toute la journée du mardi une belle prestation en permettant à plus de 15 régions de participer (pour certains activement, car la présentation d'Airbus était faite de Toulouse) en conférence à travers le Net.

- le Mardi matin, on a eu un panorama des actions de mise en place des techniques de travail numériques dans le domaine de l'aéronautique, l'espace et le défense ainsi que le projet e-PME. Très tournée vers "l'e-Supply Chain" (beaucoup de buzz-words dans ces présentations d'ailleurs) qui semble être le lieu de gros grain d'efficacité pour les grands projets impliquant nombre de sociétés différentes. En particulier il était intéressant de noter une avance certaine d'Airbus dans ce domaine. Le projet e-PME se justifiait largement quand on imagine la difficulté pour les petites entreprises non seulement de participer à la chaîne mais encore plus d'essayer de tirer partie de ces techniques.. Il y a beaucoup de chemin à faire pour permettre cela aux PME. Ce qui est très intéressant aussi c'est de voir qu'on a dépassé le débat technologique pour vraiment s'interroger sur les usages.

- l'après-midi un débat très politique (il suffit d'un député et de quelques représentants de l'état) sur l'Entreprise France face aux technologies numériques. Un coup de gueule mérité de Pierre Faure le président de l'AFNet sur un désengagement de l'état dans ce domaine. Le DSI de Renault a peu parlé d'informatique mais plus de "business" en notant le danger dans lequel l'économie Française est, si on continue à "réfléchir comme se partager le gateau au lieu de voir comment le faire grossir". Il a aussi signalé que Renault n'a pas hésité à prendre des risques (avec Nissan). On peut regretter que personne n'ai signalé la faiblesse de l'industrie des TIC en France et en Europe et qu'il est urgent de trouver des solutions pour reprendre pied (les logiciels libres peut-être). Les français du domaine des TIC ont une responsabilité quand il pourraient créer des entreprises (en France de préférence, au lieu d'aller comme beaucoup la créer aux USA) plutôt que de s'installer confortablement dans les filiales des éditeurs de la Silicon Valley. Les grands groupes ont aussi une responsabilité dans ce domaine quand il se fournissent trop souvent chez les leaders américains.

- le Mercredi martin, une conférence sur le CRM. Une belle revue des méthodes de Net-marketing y compris le chat et la messagerie instantanée. Un peu inquiétant la présentation sur la fidélisation ou il s'agissait plus d'attirer le consommateur, de lancer l'ameçon, d'attendre qu'il morde, de férer, de le fatiguer un peu et d'ensuite de bien profiter de tout ce travail pour vider son portefeuille.. Le tout sous couvert d'offrir aux consomateurs de l'aide dans "l'art d'acheter".. Je n'ai pas été très convaincu comme vous pouvez le voir.. J'espère qu'il y a de la place pour un CRM plus équilibré qui soit dans l'interêt aussi bien des entreprises que des clients. Ensuite nous avons eu une présentation de Renault (une chose est sûre, ils ont un super département communication chez Renault) sur le site Renault Parts permettant aux concessions et réparateurs de consulter et de commander en ligne les pièces (cela fait plaisir de voir ce qu'ils font car il y a 5 ans chez Netscape j'etais dans l'équipe qui a apporté les technologies Internet chez Renault et construit l'infrastructure du réseau de communication avec les concessions). Heureusement à la fin une présentation plus orientée "petites entreprises". La problématique des "petites entreprises " était plutôt absente de façon générale du congrès qui était un peu trop marqué "grandes entreprises". Il faut faire attention aux temoignages des grandes entreprises qui présentent une approche et des solutions difficiles d'accès pour les PME et encore moins pour les TPE.

- Finalement, l'après-midi on a eu une session sur l'e-collaboration. Après une introduction sur les points clés de l'e-collaboration (ou le mot Wiki a été cité), on a eu des temoignages de Renault, Total, Rhodia et Thalès sur leurs multiples projets. Clairement le plus impressionnant était le travail de Renault mais encore une fois j'ai trouvé cela trop orienté grandes entreprises et difficilement applicable aux petites entreprises (plus de 10 Millions d'euros d'investissement chez Renault). On a eu ensuite un temoignage d'une petite entreprise (enfin) éditrice de logiciel (aïe difficile d'appliquer cela à une PME non technologique encore une fois). Pour autant ce témoignage était hyper intéressant car la société en question (Mayetic) a 25 employés et aucun bureau et cela depuis 8 ans.. Si aujourd'hui avec le haut-débit cela semble plus facile, il y a encore quelques années cela révélait de l'exploit. Cela aurait été le grand chelem si Mayetic faisait des logiciels libres mais malheureusement ce n'est pas le cas et leur solutions (concurrentes en partie de XWiki) est basée sur Lotus Domino (encore dommage).. En tout cas je leur souhaite bonne chance pour la suite car c'est vraiment sympatique. D'ailleurs on n'a pas beaucoup parlé de logiciels libres (pourtant l'AFNET annonce la promotion des systèmes ouverts et les logiciels libres sur sa page de présentation - un peu ancienne d'ailleurs) Pour finir on a eu un panorama des outils existants de l'e-collaboration. Ahhh, on va peut-être parler des logiciels libres.. Malheureusement à peine.. Si le mot Wiki a été cité, l'orateur nous a dit penser qu'il y allait avoir des choses très intéressantes venant des logiciels libres mais qu'on attendait leurs solutions (ah bon ? Et les dizaines de Wiki, les eGroupware, et autre phpGroupware ?).

On peut en effet regretter l'absence des logiciels libres du congrès. En effet:

- dans la conférence sur la compétitivité il aurait été intéressant de dire que les logiciels libres sont un moyen de renforcer l'industrie des TIC en europe et cela peut vraiment aider.

  • du côté des PME les solutions à base de logiciels libres peuvent être plus facilement accessibles et avec moins de coûts cachés (surtout si les grandes entreprises, faisaient comme l'état commence à le faire, et participaient à ces solutions plutôt que mettre des millions dans des solutions propriétaires).

    Peut-être que les logiciels libres étaient absent car les grandes entreprises en question avaient plutôt construit leurs solutions sur des logiciels propriétaires et n'étaient pas vraiment en position d'en parler, à moins que cela soit plutôt dû a la présence de gros éditeurs de solutions collaboratives comme partenaires de l'AFNET, ce qui est nettement moins sympathique..

    Cela ne reduit pas l'interêt de cette conférence avec en plus une ambiance très sympatique. Il faut absolument remercier les bénévoles de l'association qui ont fait un super boulot pour organiser ces deux journées.

    Je finirais par la conférence sur X-Afrique et l'InternetThon qui avait pour objectif de réflechir sur les possibilités de reduire la fracture numérique. On a eu des témoignages d'actions dans ce domaine qui sont à encourager.. Voici donc des liens sur l'internethon et sur X-Afrique.

EuroTunnel: un bien pour un mal


Difficile de ne pas entendre parler d'EuroTunnel ces jours-ci.. Les petits actionnaires d'EuroTunnel on réussi à virer la direction actuelle et à mettre en place Jacques Maillot (ancien PDG de Nouvelles Frontières)..

Evidement on peut difficilement ne pas se feliciter de cette sancion aux gestionnaires d'EuroTunnel qui, s'ils ne sont pas les seuls, font forcement partie des responsables.. Le fait qu'ils n'aient pas trouvé plus de 8% de droits de vote pour les soutenir est un message clair..

Mais il y a quelques maux au passage:

- il ne me semble pas que les autres possibles responsables ont été sanctionnés. Est-ce que ce projet à suffisement bien été controlé que ce soit par les banques ou les organismes réglementaires.. Il semble un peu gros quand même que les depenses aient été autant sous-évalués.. Je ne vais pas trop continuer dans cette direction car je ne connais pas forcement assez l'affaire, mais il est difficile de ne pas se poser la question.

- il serait intéressant de savoir qui vient de faire de beaux bénéfices avec la hausse (rapidement suivie d'une baisse) du cours suite au changement de direction.. D'après ce que j'ai compris 40% de l'actionnariat d'EuroTunnel à moins d'un an.. Certains on bien du flairer le coup..

- était-il nécéssaire de passer par ce personnage controversé qu'est N_S M____T (je ne le cite pas, afin de ne pas jouer son jeu) qui est une sorte d'équivalent à certains avocats "à la presse, la radio et la télévision" (comme dirait les guignols). Comme le montre encore cette affaire, tous les moyens sont bon pour se faire connaître (populisme, candidatures présidentielles, publicités foireuses).. Et bien sûr ça marche à fond.. Ce qui est tout particulièrement énérvant avec cette personne, c'est que son idéologie n'est pas du tout claire et politiquement cela n'aide pas du tout à crédibiliser les messages alternatifs à la politique classique.

J'ai tendance à dire bravo aux petits actionnaires, mais attention à qui vous portez en triomphe..

Microsoft coupe les oignons, Sun pleure

Cette semaine, Microsoft a encore fait un accord avec un concurrent (Sun) pour arrêter les procès en cours contre un paiement de près de 2 Milliards de $.

Si on fait un petit recapitulatif des paiement effectués:

- Sun: 20 Millions$ pour Java

  • AOL: 750 Millions$ pour Netscape
  • Californie: 1.1 Milliards$ pour surfacturation
  • Sun: 1.95 Milliards $ pour procès anti-trusts et patentes (et un accord commercial)
  • Departement de Justice US: pas de sous mais des contraintes de comportement.
  • Communauté Européenne: 600 Millions $ et des contraintes de comportement (en appel)

    Total actuel: 4.42 Milliards de $ (à peine un trimestre de bénéfice et moins de 10% du trésor de guerre de Microsoft)

    Update: ajoutez 440 M$ pour InterTrust...

    Bien entendu il reste des actions en cours:

    - Etats américains: ?

  • Real Networks: demande 1 Milliard $

    Petit à petit, en réglant les problèmes avec des gros chèques, Microsoft se rapproche peu à peu du paradis, le lieu ou ils peuvent tranquillement continuer à dominer l'informatique à condition de rendre un peu de sous à leurs concurrents..

    En fait c'est simple, Microsoft coupe les oignons et les concurrents pleurent:

    - Microsoft domine le marché et vous (les individus et les entreprises) oblige à acheter MS Windows et MS Office largement plus cher que cela devrait coûter..

  • Le concurrent pleure..
  • Ensuite Microsoft reverse aux concurrents (ceux qui pensent à le demander et ont des bons avocats) le pourcentage de la recette que les concurrents auraient touché si eux avaient vendu leur produit (4 fois moins cher soit 25%)..
  • Il reste encore 75% de marge sur la vente (pas mal)..

    En final tout le monde est content (enfin les entreprises qui ont touché des sous) car d'un côté Microsoft s'en sort très bien (les sous indiqués ci dessus representent à peine les bénéfices d'un trimestre) et les concurrents ont touché des sous sans faire beaucoup d'efforts de vente..

    En final ceux qui perdent sont:

    - les employés qui ne bossent pas chez Microsoft et se font virer (3300 chez Sun en même temps que la reception du chèque de 2 Milliards de $.. Très fort)

  • les consommateurs qui ont payé leur logiciels plus cher (il faut noter que les 1.1 Milliards de $ du procès en Californie vont aller en partie - je ne sais pas combien - aux consommateurs -californiens- et aux écoles)

    Il reste à esperer que les sous que Mario Monti demande à Microsoft seront effectivement payés et qu'ils trouveront d'une manière ou d'une autre le chemin des consommateurs européens.