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Last modified by Ludovic Dubost on 2017/03/08 18:18

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Open-Food-Facts

Je suis heureux d'annoncer que je rejoins le conseil d'administration de l'association Open-Food-Facts suite à l'assemblé générale de l'association que nous avons hébergé chez XWiki il y a quelques semaines.

J'ai rencontré Stéphane Gigandet il y a longtemps maintenant en 2004 lors de réunions de blogueurs au moment on de mon côté je lançais XWiki et lui avait développé une plateforme de bliki via-bloga. Puis quelques années plus tard en 2013, lors d'un événement Open World Forum, il venait présenter Open-Food-Facts sur un stand à côté du stand XWiki et je lui ai présenté mon amie Anca Luca qui s'est ensuite impliquée dans l'association avec Stéphane Gigandet et Pierre Slamich, puis a rejoins le CA il y a deux ans. 

Depuis j'ai accompagné Anca lors d'événements comme les Geek Ferries et j'ai aidé Pierre pour la livraison de l'application iOS d'Open-Food-Facts et j'ai ensuite permit à l'assemblé générale depuis l'année dernière d'avoir lieu dans les locaux d'XWiki.

Lors de ces événements, nous échangeons sur la stratégie d'Open-Food-Facts et j'ai pu voir l'énergie que Stéphane et Pierre et les autres contributeurs déploient pour développer la base libre de données alimentaires, à l'instar d'autres bases libres comme Wikipédia ou OpenStreetMap. 

Les données libres sont importantes car elle permettent aussi bien l'usage par les particuliers mais aussi l'usage par les développeurs et les chercheurs qui peuvent utiliser librement les informations capturées par les internautes. Ces données libres permettent à des logiciels libres et gratuits d'exploiter ces données et permettent aussi une libre concurrence entre entreprises développant des logiciels et services exploitant les informations.

Les bases libres sont d'autant plus importantes, que les acteurs commerciaux du web ne cessent de tenter de rendre propriétaire les données publiques, et ce même quand les données leur sont directement fournis par les utilisateurs eux-mêmes. En étant propriétaire, nous devenons de plus en plus dépendant de ces acteurs et en particulier les plus gros qui finissent par acquérir les services les plus avancés dans ces domaines et ces bases sont créés sans une réelle transparence aussi bien sur les données que sur leur usage. Grâce aux données libres, les algorithmes peuvent être testés sur les données réelles.

Lorsque Stéphane m'a proposé de candidater au CA, et de rejoindre celui-ci avec d'autres personnalités du libre et de l'Open-Data dont Christian Quest, Florence Devouard, Vincent Bataille, Charles Nepote, j'ai été très heureux d'accepter d'apporter ma modeste contribution d'acteur du libre et de venir aider l'association. 

Ce week-end a donc eu lieu l'assemblé générale et le conseil d'administration, dont voici quelques photos ci-dessous:

Il y a eu de fructueux échanges sur les services, sur la communauté, sur l'internationalisation, sur les outils de l'association et sur la stratégie de financement.  

Depuis l'année dernière, Stéphane et Pierre ont cherché à renforcer l'organisation de l'association ce qui passe par la présence de permanents. Le conseil d'administration a acté l'embauche à venir de Pierre Slamich et dès que possible par la validation de financement en cours celle de Stéphane Gigandet. Ceci a été possible par les dons que l'association a commencé à obtenir par HelloAsso avec 10,500 Euros collectés (https://www.helloasso.com/associations/open-food-facts/collectes/aidez-open-food-facts-a-ameliorer-l-alimentation-de-tous), ainsi que par le soutien de la fondation Free qui finance des serveurs.

Il est très important que l'association puisse avoir l'énergie de Stéphane et de Pierre et le soutien d'un Conseil d'Administration de qualité. 

Open-Food-Facts a besoin de vous alors n'hésitez pas à venir participer et aider à votre façon. Vous pouvez donner sur HelloAsso - https://www.helloasso.com/associations/open-food-facts/collectes/aidez-open-food-facts-a-ameliorer-l-alimentation-de-tous), mais surtout vous pouvez vous impliquer. Venez rejoindre l'équipe sur le channel Slack (https://slack-ssl-openfoodfacts.herokuapp.com/) ou voyez comment contribuer au projet (https://fr.openfoodfacts.org/contribuer).

La façon la plus simple d'aider Open-Food-Facts ainsi que beaucoup d'autres projets associatifs ou libres est d'en parler et de relayer les communications. Face aux moyens de plateforme commerciales, qui emprisonnent les données et le code, la force des plateformes libre réside dans leurs communautés, c'est à dire vous ! 

Le Logiciel Libre et l'Open-Source ont-il vraiment gagné ?

De temps en temps j'entend que le logiciel libre et l'open-source ont gagné.

S'il est vrai que l'Open-Source s'est fortement développé ces dernières années, c'est malheureusement l'arbre qui cache la forêt.

De nombreuses grande entreprises et aussi des startups utilisent et parfois partagent du code libre. Google a partagé Android, tandis qu'on voit Facebook et d'autres lancer des moteurs open-source de machine learning, tandis qu'IBM a participé à linux avec d'autres entreprises comme RedHat.

On voit que quasiment tous les services cloud sont maintenant construits sûr et avec des modules Open-Source.

Alors l'Open-Source a gagné ??? Pas si vite..

Un trend se dégage et l'on voit que si les couches basses sont libres, c'est beaucoup moins le cas des applications finales. Aujourd'hui des services comme Slack investissent des millions pour créer des services clouds sûr et avec de l'Open-Source mais surtout sans contribuer le code de leur service phare et en ne contribuant qu'à la marge par rappport à leur moyens. Quand les contributions sont plus importantes comme chez Google, cela reste faible d'un côté et surtout leur permet de pousser les systèmes publicitaires peu recommandables dans leur package gratuit tout en décourageant la création de forks (voir la décision européenne récente contre les pratiques anti-concurrentielles de Google avec Android).  

Quel est l'état réel du libre, et surtout de sa vision "politique" tendance FSFE, April ou Framasoft. Justement PYG de Framasoft a fait une présentation très intéressante (disponible en vidéo) aux RMLL 2018 de Strasbourg lors de laquelle un constat similaire est fait. PYG indique

 "ne sous-estimons pas la force des ennemis de notre modèle". Je ne pense pas que la volonté intrinsèque de tous les acteurs soit de combattre le modèle "libre", cependant les forces économiques et la vision "croissance, bénéfices, rentabilité", "startup nation" et "logiciel gratuit + publicité" n'augure rien de bon pour les modèles de partage en favorisant un modèle individualiste basé sur la propriété intellectuelle et la mise en dépendance des consommateurs ou clients envers des services cloud sont on ne contrôle rien. L'approche "startup-nation" accompagn ce mouvement, en "offrant" nos startups aux leaders américains qui se feront un plaisir de les racheter dés que les investisseurs voudront prendre leurs bénéfices. Notre pays, avec cette stratégie, sera au mieux un bassin d'emploi au service de la domination des GAFAMs, au pire dépouillé de ses talents au profit de modèles peu progressistes.

Il y a bien des aspects positifs, avec les services publics qui ont vu l'interêt de mutualiser les technologies par le logiciel libre, cependant la participation aux projets libres n'est pas toujours au rendez-vous (malgré le rapport Ayrault) et il n'est pas simple de faire emerger une industrie avec une financement uniquement basé sur le service. La société de "contribution" présenté par Framasoft a besoin de plus de soutien.

PYG indique dans sa présentation que collectivement les promoteurs du libre ont "merdé quelque part". Je suis d'accord sur ce point et en particulier je pense que les gué-guerres de chapelle "libre" / "open-source", "éditeurs" / "SSLL", ou licence XYZ ou ZYX n'aident pas dans un challenge difficile face à des acteurs ayant des moyens très importants. Il faut plus d'alliances (et ce mondialement) entre les acteurs plus ou moins engagés. Il est difficile de faire du libre. Chacun a ses propres problèmes à régler et ses factures à payer. 

PYG parle d'un manque de messages positifs et d'un message "anxiogène". C'est vrai qu'une partie de la vision du libre est de présenter comment les autres solutions vont mal tourner et mettre en exergue les problèmes posés par les GAFAMs. Les solutions proposées sont complexes et demandent beaucoup d'efforts. Les acteurs qui veulent proposer des solutions ont un chemin de croix difficile devant eux. 

Bien entendu, cet article lui-même présente une vision peu positive de la situation. C'est pourquoi je veux non seulement contribuer au débat en proposant des solutions mais aussi en montrant une vision positive.

Des retours d'experiences positifs

Oui, le libre a progressé et nous avons une masse de code sur lequel construire.

Oui, les services publics choisissent le libre et les entreprises libres pour faire leurs projets.

Oui, il est possible d'être une entreprise du libre ou un ingénieur travaillant pour ou autour du libre et de gagner très correctement sa vie. XWiki SAS en emploi depuis 14 ans et notre entreprise produit du logiciel libre la majorité de son temps et quand nous faisons des projets ou du support pour les clients nous permettons de financer le développement libre.

Oui, nous avons des soutiens, et régulièrement nous avons de l'aide et de la compréhension pour notre modèle.

Nous avons aussi démarré un crowd-funding pour CryptPad et petit à petit nous construisons un revenu pour pouvoir maintenir et développer le projet avec un autre financement que celui de projets de recherche.

En conclusion, si le libre n'a pas gagné, nous, acteurs du libre avons gagné notre droit de choisir notre modèle et notre voie. Ne culpabilisons pas ceux qui nous aident d'une façon ou d'une autre sous prétexte qu'ils ne sont pas "purs". Encourageons ceux qui le veulent bien et le peuvent à nous rejoindre et à en faire un peu plus. Donnons leur les clés pour cela. Et surtout célébrons chaque succès "like it was 1999".

Apportons aussi des arguments a nos pouvoirs publics afin que même s'ils veulent soutenir l'approche startup, ils soutiennent aussi les acteurs du libres. Je comprends que PYG et Framasoft choisissent de ne pas consacrer leur effort vers le politique car c'est forcément épuisant. Il y a aussi d'autres organisations comme l'April ou la Quadrature qui sont très actifs dans ce domaine et c'est important.

J'en profite pour féliciter Framasoft pour le financement du projet PeerTube et faire un peu de publicité pour nos projets XWiki et CryptPad. Soutenez le projet CryptPad sur OpenCollective !
 

Open Source Software Vendor without raising Capital

I realized, we did not publish these slides and videos from a talk last year telling the "XWiki story" and how we grew from 0 to 2 MEuros revenues without raising money from VCs. I hope this talk can give some advice to entrepreneurs who would like to build up their own company without "selling it" before it even started.

Considérer le numérique comme une infrastructure

Nous vivons une accélération foudroyante du développement des technologies numériques et d'Internet ainsi que de leur impact sur la société et l'économie.

La moitié des métiers actuels pourraient disparaître d'ici 20 ans (Atlantico, The Economist), et ce type de prédiction n'est pas isolée. Alors qu'il y a moins de 10 ans l'on considérait la voiture automatique comme impossible, la Google Car a maintenant réalisée de nombreux kilomètres sans causer d'accidents. Une généralisation de la voiture automatique pourrait représenter un progrès phénoménal tout en causant une déstabilisation significative des industries du transport. 

Cet exemple montre la progression des technologies d'intelligence artificielle et l'impact possible des technologies sur l'emploi.

Si les nouvelles technologies permettent aussi de générer des nouveaux emplois, il semble cependant que la vitesse à laquelle les nouvelles technologies changent le monde est tellement rapide, que les personnes impactés par ces changements ne pourront pas s'adapter assez vite.

D'autre part le contrôle de technologies disruptives à ce point par un nombre faible d'acteurs tend à consolider la richesse dans un nombre faible d'acteurs bénéficiaires de ces changements. Ceux-ci sont:

- d'un côté les financiers contrôlant les entreprises leaders de ces secteurs
- d'un autre côté les entrepreneurs visionnaires à la têtes de ces leaders ou créateurs de nouvelles entreprises innovantes
- finalement les individus ayants les capacités nécessaires à avoir des postes à responsabilités dans ces entreprises.

Laurent Alexandre dans son talk au TEDxParis, prend l'exemple de la valeur relative de la société WhatsApp, 55 employés, racheté 17Mds$ par Facebook et celle de Peugeot, 100 ans d'existence, 100000 employés, valant 12Mds$.

Comme l'a montré Piketty dans son livre "Le Capital au XXIème siècle", ces dernières années ont concentré la richesse chez les 1% voire 0,01% de plus riches comme jamais auparavant, les niveaux d'inégalités atteignant ceux du 19ème siècle en Europe.

Les changements technologiques disruptifs "big bang disruptions", combinés au contrôle financier peuvent faire atteindre des niveaux de contrôle de la technologie sans précédent par les leaders du secteur numérique. En quelques années les sociétés de la Silicon Valley ont pris le contrôle de nos téléphones mobiles (Apple, Google) qui sont devenus la porte d'entrée de nos vies numériques. 

Les investissements récents de ces acteurs et en particuliers ceux de Google montrent une volonté de ces acteurs d'être présent dans de plus en plus de secteurs:

- Voiture automatique (Google Car)
- Santé (Apple Watch)
- Robotique et Intelligence artificielle (Achat par Google de 8 pépites)
- Energie (Google Nest)
- Amazon (livraison par Drones)
- Réalité Virtuelle (Facebook - Oculus Rift, Google Glass)

Le numérique est partout ("Software is eating the world" dit Marc Andreesen) et va avoir un potentiel impact dans l'ensemble des métiers, pouvant déstabiliser toutes les industries actuelles. En plus nous n'avons encore rien vu comme l'expliquent Erik Brynjolfsson et Andrew Mac Afee dans Second Machine Age (Voir aussi le talk TED Race with the machines).

Avec l'état de la domination de la Silicon Valley sur le reste du monde en matière technologique, un rebattement des cartes de ce type ne pourra pas avoir pour effet autre que de renforcer le pouvoir de celle-ci au détriment des autres régions du monde.

Même si nous arrivions à innover et investir suffisamment pour développer des acteurs significatifs ou conserver des leaders dans les secteurs touchés par la transformation numérique, il est peut probable que nous puissions enrayer la concentration à l'oeuvre au profit des gagnants. Une particularité du secteur du numérique et une forte tendance au "Winner takes all".

Le numérique est une infrastructure de base comme le sont l’énergie ou les transports.
Sans un accès très large aux technologies innovantes numériques de façon libre et ouverte, les distorsions économiques seront significatives. 

Il est fort probable que les technologies clés, comme les infrastructures Cloud, l'intelligence artificielle, les services numériques de communication soient sous contrôle monopolistique ou oligopolistiques dans les années à venir. 

Jeremy Rifkin dans son livre "Zero Marginal Cost Society" prédit une avènement des "Commons" et de l'économie collaborative, et même si de grandes initiatives sont en marche dans ce domaine, on voit surtout des acteurs numériques privés de plus en plus puissants qui contrôlent de plus en plus les outils numériques que nous utilisons. Des technologies un jour ouvertes sont "vendues" ou "financées" et petit à petit refermées. 

Cependant nous avons besoin de pouvoir construire sur les innovations numériques une économie libre et ouverte. Il est nécessaire de garantir un fonctionnement le plus ouvert et libre de l'économie numérique, permettant une concurrence équitable et ouverte aux nouveaux entrants. 

Nous pouvons bien sûr croiser les doigts et espérer soit disposer dans le futur de quelques leaders en Europe dans le domaine numérique ou encore que la pseudo-concurrence libre actuelle soit suffisante pour que les choses aillent dans le bon sens, mais personnellement je n'y crois pas.

Pour moi il est nécessaire de considérer le numérique comme une infrastructure et de prendre des mesures significatives pour assurer la liberté d'accès et de concurrence dans ce domaine.

Quelles sont les conséquences une fois que l'on a dit cela. Concrètement cela veut dire que l'Etat doit assurer un libre accès aux connaissances et technologies numériques, et possiblement s'impliquer et s'assurer que toutes les briques de base sont disponibles afin que les entreprises et les citoyens puissent construire sur ces technologies, que ce soit pour construire des entreprises privés, des projets associatifs, ouvert ou personnels. 

Pour cela on doit protéger les acquis de "l'open" et continuer et renforcer les actions en faveur des technologies libres et ouvertes:

- Pas de brevets numériques, ce qui est le cas en Europe (mais pas aux USA), ni de combinaison de brevets incluant des technologies numériques.
- Aide par l'état des modèles d'entreprises Open (1% open proposé par WithoutModels, exemptions fiscales).
- Valoriser les critères Open Source dans les appels d'offres publics en rendant obligatoire de justifier tout recourt à un logiciel propriétaire.
- Continuation et renforcement de l'investissement par l'état dans la recherche dans le domaine des technologies numériques et publication en Open Source des briques de bases manquantes des technologies numériques du futur (Intelligence artificielle, robotique, etc..).
- Libre accès aux publications scientifiques publiés dés leur sortie de façon libre (nous en n'y sommes pas encore en France au vu de cet article).
- Garantir l'accès libre aux données et aux services par API documentées publiquement pour tout utilisateur ou client qui le souhaite et souhaite connecter un logiciel tiers.

Vous trouverez plus de propositions en ce sens sur le site de Without Models.

Vers une fin de la Propriété Intellectuelle, l'Open Source obligatoire ?

Mais il faudra probablement aller plus loin et se poser la question de la fin de propriété intellectuelle (dans le domaine du numérique), car si un temps la propriété intellectuelle a permit d'encourager la création en permettant à un créateur de "protéger" son invention afin d'avoir un revenu associé et ainsi d'avoir une incitation à créer, aujourd'hui la propriété intellectuelle est devenu un frein à la création et à la libre concurrence.

La propriété intellectuelle est un frein car on ne peut plus créer en dehors des écosystèmes actuels. Ainsi les modèles de créations doivent s'appuyer sur les systèmes existants contrôlés par des acteurs privés puissants. Les entreprises deviennent ainsi des proies faciles pour ces acteurs. Aujourd'hui vous choisissez Apple ou Google et vous obtenez une solution intégrée qui ne laisse pas beaucoup de place pour les acteurs voulant "modifier" le comportement du système, et ce malgré les App Store et le fait qu'Android soit ouvert (effectivement Google contrôle toutes les applications et les services Cloud clés dans le système Android).

La propriété intellectuelle est un frein à la libre concurrence, puisque des technologies clés sont protégées et il n'est pas possible de construire sur ces technologies sans un effort important pour rattraper le retard technologique.

Aujourd'hui la vitesse de création étant plus rapide que la capacité des individus à assimiler les changements, est-il vraiment nécessaire de favoriser la création ? Ne sera-t-elle pas largement suffisante sans ajouter une protection longue dans le temps qui donne un avantage démesuré aux leaders.

Bien entendu c'est une question complexe, car la propriété intellectuelle protège aussi les petits acteurs des grands, et le droit de "copier" risque de ne pas être suffisant, puisque le développement logiciel peut être fermé et non accessible.

Peut-être faudrait il rendre l'Open Source obligatoire, ce qui permettrait une vraie concurrence et libre accès au marché puisque de nouveaux acteurs pourraient se construire utilisant les briques développés par les acteurs leader du marché.

Évidement ce n'est pas une mince affaire même pour l'Open Source lui-même, car une portion significative du code libre à été crée par des acteurs gardant une partie de leur code privé, mais les enjeux sont significatifs, car le numérique est une infrastructure et ne pas assurer le libre accès à cette infrastructure veut effectivement dire qu'on laisse le contrôle de notre économie aux leaders technologiques.

Ce billet est aussi contribué à la consultation du CNNum.